Le laboratoire secret”, une enquête haletante pour petits et grands“Dernier Caprice” : les mets et merveilles du cinéma d’Ozu Balade à Courances, petit paradis gourmand et écoresponsable à 50km de ParisDe Sarah Vaughan à Brad Mehldau, l’inspiration bossa de “And I Love Her”, des Beatles Mes années 10, #101 : Grass House, Grant Hart, Samantha Crain… La playlist secrète de François GorinPodcasts : “Audiofocus”, une série qui laisse parler l’animalSur RFI, “Le bal des indépendances”, ou la liberté selon l’écrivain ivoirien Bernard Dadié, figure de la décolonisationSur France Culture, “Le Monde des espions” dévoile le business des services secretsDe George Sand à Chantal Thomas : ces écrivaines inspirées par leurs flâneries urbainesTrois raisons de (re)lire “Le Temps des querelles” d’Ismail KadaréLes invisibles de la culture : Thibaud Desbief, le traducteur de mangas qui traque le mot justeAttentats terroristes, violences économique, financière, politique, sociale… A travers l’adaptation du scénario du film de Luchino Visconti (1969), le metteur en scène belge parle d’aujourd’hui, avec élégance.Renvoyer aux questionnements actuels à travers une tragédie d’hier riche en coup de théâtre shakespeariens – dénonciation, trahison, inceste, viol, pédophilie, crimes en tout genre – c’est ce que réussit Ivo van Hove, notre récent invité. Depuis quarante ans, il revisite, condense, concentre scénarios et romans. Use avec élégance de toutes les ficelles de son art. Ni trop d’images qui ruineraient la présence réelle des comédiens, ni trop de musiques qui provoqueraient une émotion trop facile. Un méchant conte. Elle devient deuxième langage qui renforce le langage scénique des acteurs sans s’y substituer. « Pour moi, c’est la célébration du Mal » précise le metteur en scène dont le travail « lie toujours une grande théâtralité à l’exploration de zones psychologiques complexes et d’émotions raffinées ».
En suggérant seulement le drame des frustrations, des pulsions. A droite, un alignement de cercueils où la plupart finira, enfermée vivante et essayant désespérément de sortir des tombeaux avec ces visages terrifiés qu’on observe sur l’écran. Et flamboyant, et lyrique. Les Damnés. En jouant avec l’illusion, le faux, le vrai du faux et le faux du vrai. Mise en scène de Ivo van Hove, 2h10, Cour d’Honneur du Palais des papes jusqu’au 16 juillet puis reprise à la Comédie-Française, salle Richelieu Paris 1er, du 24 sept. au 13 janvier 2017. A 58 ans, il est habile. ENTRETIEN : IVO VAN HOVE, « Les Damnés », Création 2016 au 70e Festival d’Avignon – actuellement du 6 avril au 2 juin 2019 à la Comédie Française, Paris – puis … A gauche du plateau, des tables de maquillages et portants de costumes où les comédiens s’apprêtent quand ils n’assistent pas à la représentation, sitôt finies leurs scène, sur des rangées de chaises. A travers les accessoires de la modernité, c’est en vrai classique qu’il embarque les acteurs de la Comédie-Française, apparemment transfigurés par l’expérience. Comme la musique, troisième voie omniprésente elle aussi, avec quatre musiciens jouant en direct.Mais Ivo van Hove sait doser. Invité par la Comédie-Française à diriger des acteurs de la troupe, Ivo van Hove a choisi de mettre en scène "Les Damnés". Les barons et baronnes s’y font modestes, intériorisés, presque glacés (Mise en scène de Ivo van Hove, 2h10, Cour d’Honneur du Palais des papes jusqu’au 16 juillet puis reprise à la Comédie-Française, salle Richelieu Paris 1er, du 24 sept. au 13 janvier 2017.Un spectacle à retrouver sur France 2 et culturebox à 22H50 dimanche 10 juillet 2016, puis en replay.Retrouvez le meilleur de Télérama avec nos quatre newsletters : La Quotidienne, Télérama Sortir Grand Paris, Télérama Soirée (abonné) et Télérama Week-end (abonné)