Dans le schéma actanciel, elle joue le rôle d'un opposant : comme elle aimerait bien que son frère épouse Georgiana Darcy, ce qui faciliterait le mariage dont elle rêve avec Mr Darcy, elle sacrifie volontiers l'amitié condescendante qu'elle éprouve pour Jane, afin d'empêcher son frère de la revoir lorsqu'elle est à Londres. Two of her girls had been upon the point of marriage, and after all there was nothing in itI do not blame Jane » she continued, « for Jane would have got Mr Bingley if she could. But if it be only a slight, thin sort of inclination, I am convinced that one good sonnet will starve it entirely away« Tout nourrit ce qui est déjà fort. Elizabeth, dont le point de vue est privilégié, est la seule dont la voix intérieure, lorsqu'elle s'exprime en Les personnages expriment aussi leur point de vue à travers leur importante correspondance. »« la merveilleuse ironie qu'il y a dans l'offre de Mrs Bennet aux deux jeunes gens de venir chasser sur les terres de son mari, car c'est bien ce qu'ils sont tous les deux en train de faire avec succès »It is a truth universally acknowledged that when one part of your life starts going okay, another falls spectacularly to pieces« C'est une vérité universellement reconnue que lorsqu'une partie de votre vie commence à aller bien, une autre vole en éclats de façon spectaculaire »Le soir du bal de Netherfield, Elizabeth ne peut lui faire comprendre combien il est inconvenant d'aller, sans lui avoir été présenté, saluer Monsieur Darcy, remarque John McAleer dans C'est Elizabeth qui devra lui apprendre à rire aussi, et à être capable de se moquer de lui-même, une fois qu'ils seront mariés : « Il lui fallait encore apprendre à supporter la plaisanterie, et il était un peu tôt pour commencer. Ce n'est pourtant qu'en 1813 qu'il est édité, après avoir été remanié par Jane Austen en 1811. Charlotte avoue à Elizabeth, stupéfaite de sa décision d'épouser Mr Collins, qu'elle n'est pas romantique et qu'elle n'attend du mariage que la sécurité financière et une maison confortable ; elle se satisfait de vivre au presbytère de Hunsford, près de Rosings Park, et de s'occuper de son propre foyer, en dirigeant adroitement son mari.Ayant été élevé à la dignité de chevalier par le roi à l'époque où il était maire de Meryton, il a pris des idées de grandeur : il a quitté les affaires et s'est retiré dans une petite propriété, Lucas Lodge, près de Longbourn. Elizabeth, qui le trouve moins séduisant que Wickham, mais plus cultivé, sait bien qu'elle n'a pas assez de fortune pour sérieusement intéresser un cadet de famille.L'intendante de Pemberley est une vieille dame respectable qui porte à son jeune maître, qu'elle a vu grandir, une profonde admiration teintée d'affection. Cela ne surprend donc pas trop Charlotte que Darcy et le colonel Fitzwilliam s'invitent souvent au presbytère, pour profiter de la conversation d'Elizabeth. Le comportement des personnages est souvent croqué avec une grande économie, qui pourrait, parfois, s'apparenter à des « Les deux dames étaient ravies de revoir leur chère amie, déclarant qu'il y avait une éternité qu'elles ne s'étaient vues, et ne cessant de lui demander ce qu'elle avait fait depuis qu'elles s'étaient quittées. Lady Catherine est choquée qu'Elizabeth et ses sœurs n'aient pas eu de gouvernante ou que les plus jeunes ait déjà la liberté de « sortir »Mr Bennet a renoncé à son autorité paternelle et ne s'occupe de ses filles que pour s'en moquer. La vérité, comme elle l'apprend plus tard, est fort différente : débauché et joueur, il a échoué à enlever la riche Georgiana Darcy et, pressé financièrement, il s'est engagé dans la milice, ce qui explique sa venue à Meryton. Si elle lit beaucoup, elle n'a guère tiré parti de ses lecturesCatherine, l'avant-dernière des cinq filles Bennet, a dix-sept ans au début du roman.
Un certain nombre de dames sont amenées à s'écrire : Jane et Elizabeth, Miss Bingley et Jane, Elizabeth et Mrs Gardiner. Mrs Bennet voit donc s'écrouler tous ses projets matrimoniaux : Bingley est parti et Mr Collins, refusé par Elizabeth, a demandé la main de sa meilleure amie, Charlotte Lucas.
Publié anonymement (« par l'auteur de La première traduction en français (abrégée et anonyme), La « traversée du désert » continue une partie du siècle : ses détracteurs sont souvent férocesElizabeth observe avec amusement ce petit monde. Les descriptions sont brèves, les passages narratifs réduits, et rares les interventions de l'auteur, qui, en outre, manie avec subtilité la Jane Austen est impitoyable envers les sots, qui ne peuvent échapper à sa plume acérée : une phrase cinglante les décritÀ travers ces personnages caricaturaux se profile la Les personnages sympathiques n'échappent pas davantage à la verve de Jane Austen, et Elizabeth, qui doit Jane Austen présente, à travers la famille Bennet, les dangers d'une éducation insuffisante ou négligée. La Il y a ensuite le bal plus ou moins improvisé à Lucas LodgeIl y a enfin le bal de Netherfield : Darcy a suffisamment dominé son préjugé pour décider de son propre chef de l'inviterAinsi, après avoir fermement refusé Darcy à Hunsford, Elizabeth a-t-elle des relations beaucoup plus aimables avec lui à Pemberley, et accepte finalement d'épouser celui qu'elle tenait au début en si grand mépris, trouvant désormais L'éducation des garçons est évoquée seulement à propos de Wickham, à qui Mr Darcy père, son parrain, paya les études au collège puis à Cambridge, ce qui lui permit d'acquérir une éducation de gentleman, et de Mr Collins, qui a fréquenté « une des universités », condition nécessaire pour devenir Le mariage étant le destin normal d'une jeune fille de bonne famille, son éducation est censée en faire une épouse « accomplie », qui fait honneur à son mari et tient sa maison : les sœurs Bingley ont fréquenté « un des meilleurs pensionnats de Londres », et Georgiana, à quinze ans, après ses « études », est installée à Londres par ses deux tuteurs avec une dame de compagnie.